Chateaubriant 2016
Les 22 et 23 octobre derniers, malgré le mauvais temps, nous étions nombreux dans la Sablière de Châteaubriant pour suivre la cérémonie du 75e anniversaire des exécutions par les nazis, en octobre 1941, de 27 patriotes désignés par le ministre de l’Intérieur « français », Pierre Pucheu (condamné à mort et fusillé).
Chaque année, nous savons que ces hommages vont nous rappeler de tristes souvenirs, mais nous sommes heureux de nous retrouver : enfants, petits-enfants et amis des résistants qui ont été internés dans le camp. Une relation très forte nous unit.
Cette cérémonie, présidée par le maire de Châteaubriant, Alain Hunault, s’est achevée par un spectacle qui, cette année, différait beaucoup des précédents : les 27 fusillés, représentés par des figurants, évoquaient (voix off) leurs dernières pensées avant d’être massacrés ; spectacle poignant accompagné par une excellente chorale.
Avant la représentation des allocutions ont été prononcées par Carine Picard-Niles, secrétaire de l’association Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, Pierre Laurent, secrétaire du PCF et Philippe Martinez, secrétaire général de la CGT qui ont souligné le courage et l’abnégation des 27 résistants fusillés qui étaient démocrates, cégétistes et communistes.
Jean-Marc Todeschini, secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Défense, chargé de la mémoire et du monde combattant, a salué le courage des 27 résistants avec beaucoup d’émotion. Il s’est engagé au nom de l’Etat au versement d’une subvention de 110 000 euros pour les travaux indispensables dans la carrière.
Au cours de ce même week-end à Châteaubriant, diverses autres cérémonies ont eu lieu :
– Dans le château, à l’emplacement où ont été déposés les 27 corps des fusillés après l’exécution ;
– À Choisel, lieu du camp d’internement, où une nouvelle stèle vient d’être érigée.
– À La Blisière, devant la stèle dressée près du bois où 7 résistants ont été fusillés le 15 décembre 1941. Nous nous y retrouvons chaque année, en octobre, pour leur rendre hommage.
Ne les oublions pas, restons dignes d’eux.
Michèle Gautier
Châteaubriant, 19 octobre 2014
Par votre beau courage et par votre héroïsme
Vous avez mérité notre reconnaissance,
Les hommes apaisés loueront votre mémoire
Laissant les criminels à leur honte éternelle,
Et vos noms donneront, auréolés de gloire,
Au livre de l’Histoire, une page immortelle.
(extrait d’un poème d’Eugène Charron).
C’est toujours avec émotion que nous voyons le panneau annonçant l’entrée dans la ville de Châteaubriant. Tant de tristes souvenirs resurgissent : le camp, les internés, les fusillades… Seule l’amitié qui nous lie tous, les fidèles, nous aide à passer les moments difficiles, ceux des fortes émotions, lors des cérémonies du souvenir.
Il y a 73 ans cette année, dans cette belle région de Loire-Atlantique, des résistants internés au camp de Choisel étaient fusillés par les nazis : 27, le mercredi 22 octobre à la Sablière ; 9, le lundi 15 décembre, à la Blisière.
Nous sommes toujours très nombreux à suivre, sur les deux jours d’une fin de semaine, les diverses cérémonies organisées en leur hommage.
Le samedi, les rassemblements se déroulent dans le château, devant la plaque signalant le lieu où furent déposés les corps des 27 Fusillés, ensuite à Choisel où une stèle marque l’emplacement du camp d’internement et enfin au rond-point portant le nom de Fernand Grenier qui fut interné au camp de Choisel – après la guerre, il devint Président de l’Amicale de Châteaubriant.
Les rassemblements du dimanche ont lieu, dans la matinée, à la Blisière : devant la stèle élevée en bordure de route car, malheureusement, le lieu de fusillade dans le bois n’est plus accessible, et, dans l’après-midi, à la Sablière dans la « Carrière des Fusillés ».
Après le recueillement officiel face au monument, des allocutions ont été prononcées par Jacques Chabalier, représentant le Parti Communiste et Jackie Hoffmann, présidente déléguée de l’Amicale de Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt.
Un spectacle, intitulé Libres et Dignes, a suivi. Il était réalisé avec le concours des enfants de l’école René Guy Cadou et des habitants de la région. Dans la présentation du texte proposé au public, Hubert Doucet écrit : «
L’évocation artistique qui vous est présentée ouvre à la réflexion. Elle rappelle combien l’intervention des peuples est déterminante pour que les choses bougent dans leur intérêt. »
Voici quelques extraits du livret mis en scène par Claudine Merceron en partenariat avec le Théâtre Messidor. Cela commence par un poème évoquant les Fusillés de la Sablière :
Je ne vois plus de sable dans une sablière,
Mais j’entends les fusils assassinant nos frères ;
Le vent m’apporte leur Marseillaise…
Ce vent nous invite à évoquer d’autres luttes ; il est dit : Nous enfants de 2014, nous allons vous parler d’histoire ! La Révolution de 1789 a décrété l’égalité de tous les citoyens ! La Révolution pensait que par la liberté du travail, ouvriers et patrons pourraient discuter individuellement les conditions de leurs contrats…
Et le spectacle évoque les Canuts : « Pour chanter Veni Creator… », Victor Hugo, Jaurès, la guerre de 1914 avec la Chanson de Craonne, les années 30 et le Front Populaire, la guerre d’Espagne, la Déportation et les souffrances des Juifs, Tziganes, Homosexuels, Résistants et Justes et, enfin, en 1944, la Libération, après les horreurs perpétrées aux Glières, au Vercors, à Oradour-sur-glanes et malheureusement dans beaucoup d’autres lieux. Suivi par la foule, le général De Gaulle entre en scène. Oui, Paris est libéré, le 25 août 1944, par la 2e DB de Leclerc avec son avant-garde, « La Nueve », composée essentiellement de républicains espagnol et par les FFI du colonel Rol-Tanguy. Soutenue par l’air américain de Glenn Miller, In the Mood, un homme de la Libération nous rappelle : « L’Etat rétabli en cet été 44 est issu de la constitution du Conseil National de la Résistance (celle du 27 mai 1943) avec son unité affirmée face aux Alliés ! Avec son programme : « Les Jours heureux » ! »
Et, comme chaque année, le spectacle se termine par la chanson de Léo Ferré L’Age d’Or.
Ce fut émouvant, très apprécié et longuement applaudi par un public nombreux qui a chanté avec les chœurs intégrés au spectacle. 73 ans après, nos pensées sont toujours proches de nos amis Résistants, Fusillés de Châteaubriant, Souge, Belle-Beille et autres lieux, ils ont donné leur vie en espérant que la nôtre serait plus heureuse après leur sacrifice, soyons dignes d’eux comme l’a écrit Guy Môquet.
Nous serons à Châteaubriant en 2015. À l’année prochaine.
Michèle Gautier
PS : Au cours de ces journées, une exposition consacrée à La Libération des camps de déportation nazis en 1945 a été inaugurée au Musée de la Résistance de Châteaubriant (l’ancienne ferme).
Châteaubriant, 19-20 octobre 2013
À Souge, Belle-Beille ou Nantes, au Mont-Valérien comme à Châteaubriant, les fusillades furent nombreuses. Chaque année, fin octobre, notre association est présente aux cérémonies organisées par l’ « Amicale Châteaubriant-Voves-RouilléAincourt », en mémoire des fusillés du camp de Choisel à Châteaubriant. Pour nous, comme pour ceux, nombreux, qui assistent à ces rassemblements, c’est avec beaucoup d’admiration pour leur courage que nos pensées vont vers les fusillés du 22 octobre 1941 à la Sablière et du 15 décembre 1941 à la Blisière. Résistants de la première heure ils ont donné leur vie afin que la nôtre soit heureuse. Nous leur devons beaucoup.
Samedi 19 octobre 2013
Le matin, nous nous recueillons dans la cour du château, à l’endroit
où les corps des martyrs de la Sablière ont été déposés, avant leur inhumation dans 9 cimetières différents. Nous fleurissons la stèle marquant l’emplacement du camp de Choisel où furent internés de nombreux résistants, femmes et hommes. Parmi eux, les otages désignés par Pucheu : 27 fusillés en octobre, 9 en décembre 1941. Il est très émouvant de penser que nos pères ont séjourné ici et que nous mettons sans doute nos pas dans les leurs.
L’après-midi, un hommage à Fernand Grenier est rendu au rondpoint de la route de la Sablière. Evadé du camp le 19 juin 1941, Fernand Grenier reprend son activité dans la Résistance. Il est désigné par le Parti communiste clandestin pour entrer en contact avec les envoyés de la France Libre. Il rejoindra Londres pour y rencontrer le Général De Gaulle. Il eut un rôle important dans la libération de la France. Il deviendra président de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt.
Dimanche matin 20 octobre, à la Blisière, nous nous sommes recueillis devant la stèle rappelant l’exécution de 9 otages, le 15 décembre 1941, dans le bois de Juigné-des-Moutiers.
Dans l’après-midi, le grand rassemblement annuel de la Carrière des Fusillés réunit une foule imposante, malgré un temps maussade qui devint pluie battante.
Cérémonie et spectacle :
S’agissant de Châteaubriant, l’histoire commence à Nantes, rue du roi Albert le lundi 20 octobre 1941, à 7h45, non loin de la cathédrale. Deux coups de feu sont tirés dans le dos d’un officier allemand qui s’écroule. Il n’était pas n’importe qui mais le Feldkommandant Karl Hotz, le plus haut gradé de l’armée d’occupation en poste dans la ville. On est étonné de la facilité avec laquelle les trois auteurs de cet attentat, dont Gilbert Brustlein, s’échappent.
L’événement est d’importance en raison de ses graves conséquences pour la résistance difficilement mise en place au fil des mois en France. Afin de comprendre ces rudes combats, il est intéressant de remonter le temps ; c’est ce que proposait l’évocation historique faisant suite au solennel hommage public de ce 20 octobre 2013. Le spectacle écrit et dirigé par Claudine Merceron (du « Théâtre d’Ici ou d’Ailleurs », de Nantes) s’intitule « L’Avenir vient de loin »… Et nous voici transportés dans l’Allemagne des années 30.
Hitler vient d’être élu… démocratiquement. Le pays traverse une profonde crise économique. Chômage et baisse du pouvoir d’achat frappent cruellement les plus démunis. Le Pouvoir, entre les mains des nazis, profite des peurs, attise les haines –celle de l’Étranger, celle du Juif. Des réticences s’expriment, elles sont sauvagement réprimées. Dès 1933, les premiers camps de concentration voient le jour, construits par les internés euxmêmes, tous des opposants au régime. Déjà, ici, on apprend et on entend le lied Die Moorsoldaten, le « Chant des Marais », en passe de devenir l’hymne pathétique de tous les Camps.
L’extrême violence du régime nazi s’est d’abord portée contre des Allemands, communistes, socialistes, syndicalistes, libéraux, contre les Juifs ou les Tziganes, contre les homosexuels, les intellectuels, les artistes, contre les handicapés… Tous sont arrêtés, internés, torturés, déportés, assassinés. Les jours noirs de la seconde guerre mondiale ne tarderont pas. Leur effroyable bilan hante nos mémoires.
« La bête immonde » serait-elle en train de renaître de ses cendres aujourd’hui ? Lue sur la scène et citée ici de mémoire, une lettre de Déporté réaffirme qu’il nous faut dire aux générations nouvelles que c’est surtout dans les moments de crise que surgissent les discours anti démocratiques, xénophobes, homophobes, racistes, antisémites… Un Programme de Résistance pour notre siècle est à mettre en place d’urgence. Les cérémonies du souvenir comme celles de cette fin de semaine en Pays de Loire, au cours de laquelle, avec Denise Bailly-Michels, nous avons déposé la gerbe de notre association, vont dans ce sens.
François René Doublet
On pourra consulter : « 50 Otages – Mémoire sensible », par Étienne Gasche Éditions du Petit Véhicule, Nantes.
Châteaubriant, 21 octobre 2012
Dimanche après-midi 21 octobre, 2 000 personnes ont assisté à la commémoration du 71ème anniversaire de la fusillade, par les nazis, des 27 Otages de la carrière de Châteaubriant. Notre association était représentée par Jacqueline Ollivier-Timbaud, Denise Bailly-Michels et François-René Doublet.
Pour la première fois depuis 1945, Odette Niles, ancienne internée au camp de Choisel et présidente de l’Amicale Châteaubriant-Voves-Rouillé-Aincourt, n’a pu assister à cette cérémonie pour des raisons de santé. Jackie Hoffman, vice-présidente de l’association, se fit son interprète: « Les Fusillés continueront de nous donner une leçon de courage. C’est avec eux que nous sentons que la vie n’a de sens que dans le combat. Pour l’indépendance d’un pays, la justice sociale, la liberté et la paix ».
A son tour, André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, représentant le parti Communiste français, ouvre ainsi son propos : « Dans cette carrière, 71 ans après, comme si c’était hier, les ordres fusent, les fusils claquent, 27 corps s’effondrent sous les balles du peloton d’exécution allemand, 27 otages désignés par un ministre pétainiste français, 27 vies sont volées… » Il poursuit en rappelant l’importance de lutter contre « l’uniformisation de la mémoire » qui entend « vider de leur sens » les commémorations nationales, à l’instar de la décision prise par l’ancien président de la République, Nicolas Sarkozy, de faire du 11 novembre un jour d’hommage aux victimes de toutes les guerres.
L’objectif poursuivi par les auteurs de ce projet de jour unique est d’entretenir la confusion puis de laisser s’installer l’oubli de la spécificité de chaque guerre. Nous craignons fort que cela empêche de tirer de chaque événement les enseignements qu’il porte et qui permettent de « construire lucidement l’avenir… Comment pourrions-nous vraiment comprendre l’histoire des 27 en occultant le vécu de chacun d’eux ? interroge André Chassaigne, rappelant leur sacrifice inséparable de leur engagement communiste, syndicaliste et citoyen. »
Suivit une évocation historique dont le titre, Vous continuerez la vie, est emprunté à la dernière lettre de René Perrouault, responsable syndical CGT de la Chimie, écrite avant la fusillade du 15 décembre 1941 à la Blisière. Ce spectacle éclaire les raisons de l’engagement des femmes et des hommes de la Résistance. C’est aussi une leçon d’Histoire. Que signifient, pour les jeunes d’aujourd’hui, le Front Populaire, la Résistance ou le programme du Conseil National de la Résistance ? Apprendre l’Histoire, la comprendre, n’est-ce pas se prémunir contre la montée des idées antidémocratiques et liberticides ? La trahison des financiers et des industriels qui ont préféré Hitler au Front Populaire et la capitulation plutôt que la résistance doit nous rendre vigilants.
Que dire aujourd’hui de l’évolution de l’économie libérale avec son lot de souffrances imposées aux peuples ? La Résistance était porteuse d’exigences : libérer la France puis la reconstruire. Messages d’espérance, les lettres des Fusillés, des Internés et des Déportés en témoignent. Beaucoup ne connaîtront même pas la naissance du Conseil National de la Résistance (CNR) qui apportera à notre pays les avancées démocratiques et sociales que nous connaissons.
Qui, aujourd’hui, jeune ou plus âgé, a bien en tête le contenu du programme du CNR ? Savent-ils, tous, qui a créé la Sécurité Sociale et mis en place les grands services publics ayant ouvert l’égalité des droits ? Ce programme, initié par des gaullistes, des communistes, n’a jamais été du goût du patronat, il est tous les jours attaqué, bafoué… Le spectacle donné à Châteaubriant, demeurera pour moi comme un temps majeur de réflexion sur le sens que le passé récent peut donner au temps présent. Il serait souhaitable qu’un tel spectacle soit utilisé comme support éducatif, au sein de l’Education nationale, en éducation populaire, dans nos organisations syndicales. Gardons les yeux ouverts, n’acceptons pas l’inacceptable.
François-René Doublet
CHATEAUBRIANT – 2011
Châteaubriant, 23 octobre 2011
L’arrivée du cortège, descendant vers l’ancienne carrière de la Sablière était impressionnante avec sa multitude d’enfants, d’adolescents puis de très jeunes adultes, portant pancartes et banderoles. Et cela se poursuivit, en un flot incessant, tranquille et ensoleillé, alors même que l’hommage officiel était déjà engagé, car il y avait encore du monde à venir sur le chemin. Du monde, beaucoup de monde. « Oui, probablement près de six mille ! » dira-t-on parmi les gens de la Préfecture de Loire-Atlantique.Ici, depuis 1941, le temps qui passe n’a jamais entamé la gravité de l’hommage rendu. Il y a toujours la solennité de la cérémonie officielle. Et toujours, aussi, la ferveur populaire qu’on sent vibrer, s’émouvoir ou gronder – cette année, du moins – lors des prises de paroles et au cours de l’évocation historique aux allures de grand spectacle.
Cela s’intitulait « Tous les Guy Môquet du monde »…De différents points cardinaux de la carrière, surgirent des interprètes et des témoins (grands témoins du passé, quand on racontait ce qui fut – témoins du présent, quand on éprouvait le besoin pressant d’envisager l’avenir). Odette Lecland, lycéenne de Noisy-le-Sec en 1941 – que nous connaissons et respectons fort aujourd’hui sous le nom de Nilès – est là, en bord de scène, à la fois spectatrice et grand témoin de l’événement rapporté : la commémoration du 11 novembre 1940 sur les Champs-Elysées. Une comédienne nous apprend en son nom : « Ça a été la frousse de ma vie… C’était le premier affrontement avec les troupes allemandes. On a couru, on s’est engouffré dans le métro… »D’autres témoins d’hier surgiront au cours du spectacle. Ainsi, Henri Deguy, sobre, précis, fouillant sa mémoire et maîtrisant la concision de son expression, à bientôt 95 ans. Il raconte son entrée en résistance, son naturel engagement militant, son acceptation enthousiaste du Programme du CNR… Prendront aussi la parole de jeunes témoins d’aujourd’hui, venus de Palestine ou d’Afrique du Sud …
Tous nous entretenant d’hier, d’aujourd’hui et surtout de demain.A Châteaubriant ce dimanche-là, les ombres tutélaires étaient multiples, plurielles , métissées ; elles portaient des noms de femmes et d’hommes de tous horizons ; elles s’envolaient des Champs-Elysées en manifestation vers Saint-Etienne ou Nantes en grève ; des eaux de la Seine où flottent des cadavres algériens aux grilles du métro Charonne ; des rives du Jourdain, quand retentit le cœur des esclaves du Nabucco de Verdi, aux villages vietnamiens bombardés au napalm ; de Prague à Pékin ; de Martin Luther King à Victor Jara ; des Droits des Femmes à ceux des étudiants, des enfants, des retraités…
Que de sujets d’indignation, que de bonnes raisons pour lutter !
Jacques Carcedo