La Nécropole Nationale de Signes est un lieu unique en France où la Résistance de Provence a été assassinée par les nazis en été 1944. Dans ce charnier, on a retrouvé non seulement les responsables de la Résistance intérieure les FFI (Forces Françaises de l’Intérieur) mais aussi des officiers de la mission interalliée parachutés de Londres pour préparer la Libération, les FFL (Force Française Libre) représentants toute la Résistance au totalitarisme et à l’occupant nazi.
Il y avait les responsables de la Résistance provençale, les chefs de l’Armée Secrète, les chefs du NAP (Noyautage Administrations Publics), le responsable des liaisons téléphoniques des PTT, les responsables de l’action ouvrière et universitaires, chargés des journaux clandestins (édition et distribution clandestine), les responsables des SAP (Service Atterrissage et Parachutage)… Les professions : des médecins, des agrégés de l’université, des normaliens, un conseiller général docteur en droit, un ingénieur des Ponts et Chaussées, un notaire, un infirmier, un directeur d’école, un entrepreneur de travaux publics… Signes est un bel exemple de la France Résistante, tous les âges et tous les milieux sociaux y sont représentés. Une moitié avait plus de 40 ans et même plus.
Les Familles des Fusillés de Signes se sont mobilisées pour valoriser ce lieu et le faire connaître. En France cette Nécropole Nationale n’est pas connue. Dans la liste des associations des familles de fusillés, Signes n’existait pas.
Pour valoriser ce lieu et en faire un chemin de la mémoire, un « Mémorial de la Résistance », un comité scientifique s’est constitué autour de M. Menchérini, professeur émérite, avec l’aide de M. Gourio, directeur de l’ONAC des Bouches-du-Rhône, Jérôme Guervin du Var et Mme Nadine Carmaran, directrice de l’ONAC des Alpes de Haute-Provence et la présence de Pascal Coget et Laetitia Vion, coordonateurs mémoire et communication de la mission interdépartementale de PACA, et une équipe de bénévoles : le professeur Alain Giacomi, Pierre Ciantar, Sylviane Pinssat et nous mêmes.
Dans un premier temps, enrichir le site internet www/muséedelaresistanceenligne par l’histoire du charnier de Signes et la biographie de chaque victime. Pour plus d’exactitude historique, M. Mencherini a consulté les archives de Caen, de la gendarmerie et les rapports d’autopsies… Dans un 2e temps, édition d’un dépliant et d’une brochure à distribuer. Le 3e temps était l’hommage de la jeunesse qui s’est déroulé ce jeudi 9 juin avec des classes du lycée Maurice Janetti de Saint-Maximin, du lycée Victor Hugo de Marseille et du lycée du Sacré-Cœur de Digne-les-Bains.
Le matin, le professeur Mencherini a fait la présentation historique de la Résistance et les événements de l’été 1944 à Signes : arrestations, exécutions et découverte du charnier… et Jean Paul Chiny au nom de l’Association des Familles des Fusillés de Signes et martyrs de Provence a fait le portrait des victimes de  ce charnier et de leur diversité.

Jean-Paul Chiny