Les cérémonies officielles sont une des actions privilégiées de passage de mémoire vers le grand public. Elles sont la plupart du temps organisées par les municipalités. C’est le moment pour nos adhérents de prendre des initiatives pour faire des cérémonies en lien avec la vie des martyrs sur leurs lieux de décès, d’habitation, de naissance, de combat…
Tout est à organiser. L’expérience de notre association peut vous être utile autour de quelques observations :
1) Agir au nom de notre association après nous avoir informé. L’initiative collective est toujours mieux prise en compte.
2) Prévoir un délai de plusieurs mois avant la date proposée. Le temps « municipal » est trop court surtout si on veut inviter des parents ou ami(e)s qui n’habitent pas la région. De plus, souvent les municipalités demandent des délais pour répondre.
3) Passer par l’intermédiaire des associations d’anciens combattants. D’une part, c’est limiter les risques de refus et d’autre part, c’est s’assurer d’une audience accrue et de la présence de drapeaux.
4) Demander des explications sur le protocole de la cérémonie qui est celui de la mairie concernée pour l’adapter si nécessaire à vos objectifs. Par exemple, s’il s’agit d’un résistant, ne pas oublier à côté de la Marseillaise, le Chant des Partisans. S’il s’agit d’un déporté, le Chant des Marais.
5) Proposer les interventions. En plus des deux « obligatoires », la vôtre comme organisateur et la municipalité, on peut y rajouter, en fonction des protocoles des municipalités, les anciens combattants, les organisations de résistants, les organisations syndicales et politiques auxquelles appartenait le défunt. Cependant il ne faudra pas vous étonner si les interventions syndicales et politiques sont refusées. C’est l’usage dans de nombreuses communes. Les interventions prévues doivent être courtes, cinq à dix minutes. En hiver, vous pouvez proposer de les faire dans une salle proche du monument aux morts, souvent à la mairie.
6) dans votre intervention, ne pas oublier de remercier les participants à l’organisation, les porte-drapeau, les présents…
7) Se renseigner sur les conditions matérielles de la cérémonie : horaires, parking, chaises, sonorisation, sécurité, informations, assurances…
8) Demander si la municipalité peut organiser après la cérémonie, qui a lieu en général le matin, un vin d’honneur. Ce moment convivial permet aux participants de discuter. C’est aussi le moment, si vous n’avez pas encore eu l’occasion de le faire, de présenter au maire vos personnalités invitées.
Tout bien calé, vous n’avez pas fini…
9) Envoyer le texte de votre intervention aux autres intervenants pour essayer d’éviter les mêmes discours. N’oubliez pas d’associer, si c’est le cas, les autres martyrs de la commune ou faits de résistance marquants.
10) Envoyer des invitations à vos proches et à tous ceux que vous voulez inviter, sans oublier les associations, les élu(e)s, les personnalités en dehors du cercle habituel de la municipalité organisatrice. Elle fera également ses propres invitations, mais elles arriveront au mieux juste avant la cérémonie, trop tard pour beaucoup… Ne pas oublier les médias qui ne sont pas dans la liste de diffusion de la municipalité. Pour la presse et les associations (dont la nôtre) pouvant diffuser des informations, prévoir un texte court comportant tous les éléments matériels (date, heure, lieu…).
11) Réfléchir à des actions parallèles à la cérémonie vers les scolaires, les associations locales d’histoire, les organisations directement concernées par le disparu honoré…
Tout s’est bien passé, encore un dernier effort :
12) Remercier tous ceux qui ont participé à l’organisation de la cérémonie ou y ont assisté (associations, organisations, personnalités).
Naturellement, notre association reste à votre disposition si vous avez besoin d’aide complémentaire.
Jean DARRACQ