Le 21 février, jour du 80e anniversaire de l’exécution de vingt-deux résistants dont il était le leader, Missak Manouchian va entrer au Panthéon avec son épouse et sa partenaire de lutte, Mélinée. À travers eux, la Nation célèbre l’engagement des étrangers dans la Résistance, mais aussi une passion pour la France, pays d’accueil de ces orphelins apatrides, et sa culture.
Article rédigé par Annie Yanbekian
France Télévisions – Rédaction Culture
Publié le 17/02/2024 20:30
Temps de lecture : 6 min
Missak Manouchian photographié après son arrestation par la police française en novembre 1943, et sa lettre envoyée à son épouse Mélinée avant son exécution le 21 février 1944. Image extraite du documentaire « Manouchian et ceux de l’Affiche rouge » diffusé le 20 février 2024 à 21h10 sur France 2. (ARCHIVES DE LA PRÉFECTURE DE POLICE DE PARIS)
L’Arménien Missak Manouchian, mort fusillé à 37 ans avec vingt et un de ses camarades au Mont Valérien, en banlieue ouest de Paris le 21 février 1944, et son épouse Mélinée, gardienne de sa mémoire jusqu’à son décès en 1989, incarnent un couple emblématique à bien des égards dans leur lutte au sein de la Résistance, mais aussi dans leur relation avec la France.
Quatre-vingts ans après son assassinat, Missak Manouchian devient le premier résistant étranger, et communiste, à intégrer l’illustre temple mémoriel. Son nom, son visage grave et ombrageux, immortalisés par l’Affiche rouge réalisée par les nazis pour faire un exemple de ce « terroriste » arménien et de ses compagnons d’armes juifs polonais et juifs hongrois entre autres, symbolisent à jamais le groupe dont il avait pris la direction militaire à Paris.
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