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Conférence | « Joseph Epstein, figure méconnue d’un chef de la Résistance »

Le 11 avril marque les 75 ans de l’exécution de Joseph Epstein au Mont-Valérien. Afin de rendre hommage au parcours de cet homme « bon pour la légende », le mémorial du Mont-Valérien organise une rencontre à l’Agora. Conférence à deux voix, menée par Pascal Convert et Georges Duffau-Epstein, celle-ci permettra de lever le voile sur une figure méconnue d’un chef de la Résistance.

Né en Pologne en 1911, Juif, issu d’une famille cultivée, exilé en France en 1932, communiste, combattant des Brigades internationales, Joseph Epstein est le chef de l’ensemble des FTP – Francs-tireurs partisans – de la région parisienne. Figure trop peu connue, son rôle fut pourtant central dans la réalisation des actions contre l’occupant perpétrées par les FTP, dans la région parisienne. Clandestin, connu sous le nom de « Colonel Gilles », son engagement, son parcours, font de lui une figure majeure de la Résistance, une trajectoire hors-du-commun qui doit être transmise.

« Joseph Epstein, bon pour la légende »

C’est le souhait porté par les deux intervenants. Georges Duffau-Epstein, fils de Joseph Epstein, président de l’association pour le souvenir des fusillés du Mont-Valérien et d’Île-de-France, et Pascal Convert, artiste-plasticien, « sculpteur de mémoire » ont entrepris depuis une dizaine d’année un travail de mémoire et de transmission conséquent. Leurs réalisations ouvrage, sculptures, sérigraphies et documentaire pour revenir sur les traces du résistant, seront mises en valeur lors de cette soirée. Pour illustrer leurs propos, des extraits du documentaire « Joseph Epstein, bon pour la légende » seront diffusés, des œuvres réalisées par Pascal Convert sur l’amour paternel que portait Joseph Epstein à son fils seront affichées.

Rendez-vous le mercredi 10 avril à 20h | Agora, maison des initiatives citoyennes de Nanterre
Entrée gratuite | Inscription nécessaire par e-mail : reservation@mont-valerien.fr

Rino Della Negra, un jeune footballeur du groupe FTP-MANOUCHIAN

Cette rencontre autour de la figure de Rino Della Negra, permettra de revenir sur le parcours de cet homme, ailier droit du Red Star de Saint-Ouen et membre des Francs-Tireurs Partisans Main d’Œuvre Immigrée – FTP-MOI, au sein groupe Manouchian. Rino Della Negra fut fusillé au Mont-Valérien le 21 février 1944.
Aujourd’hui, son destin exceptionnel et son engagement font de lui une figure historique et emblématique du club de Saint-Ouen, le Red Star.

Les deux historiens reviendront sur ce parcours exceptionnel et présenteront, lors de leur intervention, des documents d’archives et des témoignages inédits issus de leurs récentes études.
Celles-ci aboutiront à la publication, en 2019, d’un ouvrage sur la vie de Rino Della Negra.

Mardi 5 février | 18h30 | Préfecture des Hauts-de-Seine
Entrée gratuite | Réservation obligatoire : http://bit.ly/RinoDellaNegra
Cette conférence d’ouverture de la troisième édition des Rendez-Vous du Mont-Valérien est programmée dans le cadre du 75ème anniversaire de l’exécution des membres de l’Affiche Rouge, fusillés le 21 février 1944 au Mont-Valérien.

INSCRIPTION

Les Rendez-vous du Mont-Valérien » sont organisés par l’ONACVG et le ministère des Armées (DPMA) en partenariat avec la préfecture des Hauts-de-Seine et avec le soutien de l’Education Nationale et de l’Association des Professeurs d’Histoire-Géographie »
Informations pratiques

5 février 2019 | 18h30 | Préfecture des Hauts-de-Seine
167-177 avenue Frédéric et Irène Joliot-Curie | Plan d’accès
Entrée gratuite | Inscription obligatoire via ce formulaire
Inscription nécessaire avant le 4 février 2019

Parution du numéro 228 de « Notre Musée », revue trimestrielle

Au sommaire de ce numéro, vous trouverez en particulier un entretien avec Georges Duffau-Epstein évoquant la récente donation des archives de son père Joseph Epstein au MRN ; ainsi que des informations sur les réalisations des sites et associations qui composent le réseau Musée de la Résistance nationale ; des comptes rendus d’initiatives organisées par le MRN et des notes de lecture.
Pour s’abonner à la revue, il suffit de nous retourner ce bulletin d’adhésion.

MUSÉE DE LA LIBÉRATION DE PARIS – MUSÉE DU GÉNÉRAL LECLERC – MUSÉE JEAN MOULIN

LE NOUVEAU MUSÉE DE LA LIBÉRATION DE PARIS – MUSÉE DU GÉNÉRAL LECLERC – MUSÉE JEAN MOULIN OUVRE EN AOÛT 2019

Inauguré officiellement le 25 août 2019 place Denfert-Rochereau à l’occasion du 75e anniversaire de la Libération de Paris, le nouveau musée de la Libération de Paris – musée du général Leclerc – musée Jean Moulin ouvrira au public le 27 août 2019.

Un nouveau musée au cœur de la capitale

Après avoir été installé pendant vingt-quatre ans au-dessus de la gare Montparnasse, la Ville de Paris a décidé de déménager le musée au cœur de la capitale, dans les pavillons conçus par Claude-Nicolas Ledoux de la place Denfert-Rochereau.
Un nouveau lieu qui appartient à double titre à l’histoire de la période : le 25 août 1944, c’est cette place que traverse le général Leclerc pour libérer Paris, alors que depuis quelques jours déjà, le sous-sol du pavillon abrite le PC du colonel Rol Tanguy, chef des Forces françaises de l’intérieur (FFI) d’Île-de France.

Ce site historique sera pour la première fois ouvert au public. Entièrement restauré, il offrira une expérience de visite inédite, grâce à des outils de médiation innovants.

Les dates clés du nouveau musée :

27 août 2019 – Ouverture au public
25 août 2019 – Inauguration officielle
Avril à juin 2019 – Déménagement des collections et installation des œuvres
Avril 2019 – Début des travaux
Juillet 2018 – Fermeture du site à Montparnasse, pour mener le chantier des collections
Mai 2017 – Fin des travaux
Mars 2017 – Sylvie Zaidman, conservatrice du patrimoine, prend la direction du musée après sa mission sur le projet de préfiguration

Pendant la fermeture, les futurs visiteurs peuvent suivre l’avancée du chantier et les coulisses du futur musée dès maintenant sur chantiermuseeliberation.paris.fr

Je serai là, par Olivier Lalieu, président de l’Association française Buchenwald-Dora et kommandos

Notre pays traverse une crise sur laquelle chacun a son avis propre. En tant qu’association, nos statuts interdisent les prises de position politiques. En tant que président, je ne saurai m’en affranchir. Mais je ressens en suivant l’actualité une force impossible à contrarier, voir même un silence impossible à garder. Samedi 22 décembre, une orpheline de la Shoah a tenté, seule, de s’interposer dans le métro parisien face à trois manifestants qui scandaient des slogans hostiles au président de la République en faisant « une quenelle » ce geste inventée par Dieudonné pour insulter ce qu’il appelle le sionisme et propageant en vérité un antisémitisme insupportable. C’est devenu un signe de ralliement contre ce qu’ils appellent « le système » dans lequel certains voient la domination, hier comme aujourd’hui, des Juifs dans les médias, l’économie, la société. Elle a tenté de les raisonner en faisant appel au dialogue et à sa propre histoire, elle dont le père a été assassiné à Auschwitz, pour qui ce geste ne pouvait être toléré. Personne n’est venu l’épauler. Elle a été raillée par ces hommes, elle a enduré des propos négationnistes et a dû descendre à la première station.

Aujourd’hui, je veux saluer son courage.

Je ne dramatise rien. Je ne mélange rien. Ces faits sont véridiques et viennent s’ajouter à d’autres qui montrent par des slogans et des engagements l’empreinte de l’extrême – droite au sein des mouvements sociaux en cours, sans que cela ne les résume.

La question n’est pas de savoir si nous sommes revenus dans les années 1930, de discuter sur le statut du mouvement et les forces qui l’animent, sur la souffrance sociale. Mais force est de constater qu’il y a parmi les manifestants des militants qui derrière la dénonciation du « système » remettent en cause la République et la Démocratie. Force est de constater qu’il y a un noyau de militants d’extrême – droite pour qui « la gueuse » demeure à attaquer et à abattre, et qu’ils saisissent toutes les opportunités, médiatiques ou physiques, pour avancer, masqués ou à découvert, seuls ou avec des alliés, conscients ou inconscients.

Cela ne vous rappelle donc rien ? Alors ce soir, j’ai envie de dire que nous sommes tous concernés et que nous ne pouvons pas rester impassibles. Les institutions de notre pays sont fortes mais elles reposent sur le ciment de la cohésion nationale et sur un socle de valeurs héritées de la Révolution de 1789. Au nom de l’héritage moral des rescapés des camps et des résistants au nazisme, je suis révolté par ces attaques et ce brouillard qui aveuglent certains esprits. Cela se passe ici en France, cela se passe aujourd’hui, devant nous. Rescapés de Buchenwald et de tous les camps, fils, filles, descendants, amis, nous sommes là et nous n’oublions rien.

Face à ceux qui veulent abattre le « système », qu’ils sachent qu’ils trouveront face à eux nos institutions et, hier comme aujourd’hui, des hommes et des femmes de tous les horizons, de toutes les origines, de toutes les confessions, de tous les âges.

Je ne veux donner de leçons, ni de conseils à personnes.

J’en serai.

J’en serai. Parce que sinon tout en ce que je crois serait vain et les paroles prononcées au nom de la mémoire Buchenwald, un simple trait de sable vacillant dans le vent de l’histoire. Je serai là. Je ne sais pas comment, je ne sais pas où mais je veux être là, face à eux, pour la France et l’avenir de nos enfants.

 

Olivier Lalieu est Président de l’Association française Buchenwald-Dora et Kommandos

 

 

 

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